Walter Ulbricht – Biographie
Né le 30 juin 1893 à Leipzig et mort le 1er août 1973 à Döllnsee.
C’est à l’âge de 15 ans que le jeune Walter Ulbricht rejoint l’organisation d’éducation des jeunes travailleurs à Leipzig (Allemagne). Il entre, quatre ans plus tard, au Parti Social-Démocrate (SPD) auquel appartiennent également ses parents. Alors que la Première Guerre mondiale éclate en 1914, Ulbricht est envoyé au front Est oriental puis dans les Balkans entre 1915 et 1917. Alors qu’il déserte en 1917, il est fait emprisonné à Charleroi jusqu’à la Révolution de Novembre, en 1918.
De retour à Leipzig, il contribue à la création du Parti Communiste d’Allemagne (KPD) et participe aux mouvements révolutionnaires. Rapidement il intègre le Comité central du KPD (1923) avant d’être élu député de Westphalie au Reichstag en 1928. Mais en 1933, l’arrivée des Nazis au pouvoir le force à se cacher et à fuir la purge lancée à l’encontre de tous les opposants politiques, à Paris, Prague puis Moscou où il travaille alors pour l’Internationale Communiste. Obtenant la nationalité soviétique, animant une émission sur Radio Moscou, il tente de rallier les soldats allemands à la cause communiste au cours de la bataille de Stalingrad.
Le 30 avril 1945, le « groupe Ulbricht », composé de dix Allemands communistes en exil, revient en Allemagne pour reformer le Parti Communiste d’Allemagne. KPD et SPD fusionnent en 1946 pour former le Parti Socialiste unifié d’Allemagne (SED). 1949 est l’année de la proclamation de la République Démocratique Allemande (RDA) : Walter Ulbricht dirige alors le pays et devient Secrétaire Général du SED en 1950. Cette même année, il annonce un premier plan quinquennal, tandis que les nationalisations se multiplient. En 1956, suite au XX° congrès du Parti communiste de l’URSS, il décide de prendre ses distances avec le stalinisme, qui prônait notamment le culte de la personnalité. Il développe également la « doctrine Ulbricht », qui affirme que RFA et RDA ne pourraient entretenir de relations diplomatiques si les deux reconnaissaient mutuellement leur souveraineté. Willy Brandt, chancelier de la RFA, initia d’ailleurs la fameuse Ostpolitik en 1969 afin de détendre les relations entre les deux Allemagnes. Mais l’émigration commençant à atteindre des chiffres impressionnants, il décide de faire édifier le « mur de Berlin » en août 1961. En 1968, c’est également lui qui décide de l’écrasement du Printemps de Prague, dans le cadre du Pacte de Varsovie.
Après 20 ans de pouvoir, il est petit à petit mis à l’écart et remplacé en 1970 par Erich Honecker, qui bénéficiant du soutien de Léonid Brejnev, à la tête du SPD. Il conserve néanmoins des fonctions honorifiques jusqu’à sa mort le 1er août 1973.